COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), sur
l’invitation du Gouvernement Haïtien, effectuera une visite dans le
pays, du 21 au 25 août 2000, dans le but d’observer la situation générale
des droits de l’homme en Haïti.
La CIDH est un organe principal de l’Organisation des États Américains
(OEA) qui est responsable de la promotion et de la protection des droits
de l’homme dans tout l’hémisphère.
Les sept membres de la Commission sont élus à titre personnel par
l’Assemblée Générale de l’OEA pour une période de quatre ans.
Les attributions de la CIDH dérivent fondamentalement de la
Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme et de la Charte de
l’OEA, instruments ratifiés par la République d’Haïti.
La Délégation de la CIDH sera composée par le Professeur Hélio
Bicudo, Président; de l’Ambassadeur Peter Laurie et du docteur Julio
Prado Vallejo. La Commission
sera assistée par l’Ambassadeur Jorge E. Taiana, Secrétaire Exécutif;
du Docteur David J. Padilla, Secrétaire Exécutif Adjoint, du Docteur
Bertha Santoscoy, Spécialiste des Affaires Haïtiennes, du Docteur Raquel
Poitevien, Spécialiste de la CIDH, de Mme Rose-Marie Brière, Interprète
de l’OEA, et M. Luiz Coimbra fonctionnaire d’information publique.
Mmes Martha Keller et Gloria Molina feront partie du personnel
d’appui administratif.
Au cours de son séjour en Haïti, la CIDH s’entretiendra avec
les plus hautes autorités gouvernementales, et rencontrera divers
secteurs de la population, tels que:
des partis politiques, des organisations des droits humains, des
représentants de l’Église, des groupes de base (groupements populaires),
des présumés victimes des droits humains et autres.
Également la Commission se réunira avec des représentants des
organisations internationales. La
Commission visitera aussi quelques centres pénitentiaires dans la ville
de Port-au-Prince.
A fin de réaliser ses objectifs, la Commission se réfère à
plusieurs méthodes: l’un
de ceux-ci est la visite in loco
dans des pays où la situation des droits de l’homme est investiguée,
et prépare en conséquence un rapport publique à ce sujet.
Ce rapport fait sortir un diagnostic de la situation des droits de
l’homme dans le pays et une série de recommandations sur la façon de
l’améliorer. La Commission travaille aussi sur des thèmes spécifiques
qui affectent le continent (conditions carcérales, droits de l’enfant,
droits de la femme etc.). Une
autre méthode très importante utilisée par la Commission est le
traitement des dénonciations individuelles, quand elle reçoit des
plaintes qui allèguent que les droits consacrés dans la Convention Américaine
relatives aux Droits de l’Homme et à la Déclaration Américaine des
Droits et des Devoirs de l’Homme ont été violés.
La visite de la Commission se déroulera dans le cadre de la compétence
établi par la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme et
son Règlement. Dans cet
encadrement juridique, les États parties s’engagent à octroyer toutes
les facilités nécessaires pour que la CIDH puisse accomplir sa mission
d’observation, et en particulier, s’engagent à ne pas exercer de représailles
envers les personnes ou entités qui coopèrent avec elle, en donnant des
informations et des témoignages.
Comme d’habitude, lors de ces visites, la CIDH, durant son séjour
en Haïti, sera disposée à recevoir des plaintes de personnes qui allèguent
que ses droits ont été violés. Les
plaintes devront être présentées par écrit.
Un modèle de formulaire est disponible au bureau de l’OEA qui se
trouve à l’angle des rues Borno et Métellus au numéro 15, à Pétion-ville,
Haïti. Pendant sa visite, la
Commission tiendra un bureau à l’hôtel Montana à Pétion-ville, et
restera ouvert de 8:00 a.m. à 15:00 p.m. du 21 au 25 août 2000.
A la fin de sa visite, la Commission donnera une conférence de
presse à l’Hôtel Montana, le vendredi 25 août 2000 à 11:00 a.m.
Au cours de la conférence, on distribuera un communiqué de presse
avec quelques considérations préliminaires de la Commission par rapport
à la situation générale des droits de l’homme dans le pays.
Ensuite, la Commission regagnera son siège à Washington D.C. où
elle entamera l’évaluation de l’observation réalisée, dans le but
de préparer un rapport sur la situation des droits de l’homme en Haïti.
La Commission apprécie la coopération et les facilités octroyées
par le Gouvernement Haïtien, ainsi que par les organisations non-gouvernementales,
les institutions de la société civile et les organisations
internationales quant à la préparation de sa visite, et une fois de
plus, elle manifeste sa meilleure disposition pour coopérer avec les
gouvernements démocratiques de l’hémisphère pour la promotion et la
protection des droits de l’homme. Port-au-Prince, Haïti, le 21 août 2000 |